(24.12.2013) Pour Ali Benouari, ancien ministre du Budget et candidat déclaré à la présidentielle algérienne de 2014, aucune réforme du système de gouvernance actuel ne peut se faire « sans des réformes politiques et institutionnelles ». Très marqué par le modèle démocratique Suisse où il réside depuis 1984, Benouari fait la part belle à la « liberté » dans son programme politique qu’il a défendu mardi sur Radio M.
« Aucune expertise nationale ou internationale ne peut solutionner les problèmes de ce pays et changer la gouvernance sans réformes politiques et institutionnelles », a martelé avec force, le candidat à la présidentielle Ali Benouari, mardi sur Radio M, la web radio de Maghreb Emergent. L’ancien ministre sous le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali en 1991-92, reconverti depuis des années dans la finance internationale en Suisse, préconise de mettre immédiatement « le cap sur la démocratie » en « engageant une transition douce » de l’Algérie vers un pays plus libéral en matière de pratiques politiques. Une transition réalisable à travers une séparation des pouvoirs, l’instauration d’un régime parlementaire et, insiste-t-il, le bannissement de la « tutelle paternaliste » prédominante au sein du personnel politique algérien, héritée des présidences de Ben Bella et Boumediene. Autant de préalables qui éviteront au pays « de replonger dans la violence et la guerre civile », comme ce fut l’Algérie l’a vécu à la fin des années 1980 et durant la décennie 1990. « Le printemps arabe frappe à nos portes et il gagnera l’Algérie qu’on le veuille ou non, » avertit Ali Benouari. « Il vaut mieux que ce système parte de façon pacifique et civilisée plutôt que par la violence avec les conséquences que l’on voit actuellement en Libye, en Egypte. »
Écouter l’intégralité de l’interview :
Lire l’article intégral sur www.maghrebemergent.com.